En 2023, le marché mondial des locomotives a été évalué à près de 19 milliards de dollars, avec une projection de croissance continue jusqu’en 2032, portée par des investissements massifs dans les infrastructures ferroviaires. Plusieurs pays d’Europe et d’Asie accélèrent la modernisation de leur réseau, favorisant l’adoption de solutions hybrides et électriques.
Le secteur du fret ferroviaire, quant à lui, enregistre une hausse progressive de la demande, stimulée par la nécessité de réduire l’empreinte carbone des transports. Les tendances technologiques s’orientent vers l’automatisation et l’optimisation énergétique, redéfinissant les standards de performance pour la décennie à venir.
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Le marché des locomotives en 2025 : chiffres clés et dynamiques de croissance
Le marché mondial des locomotives connaît un tournant majeur en 2025. Les analyses du secteur révèlent une valorisation qui dépasse les 19 milliards de dollars, dynamisée par la montée en puissance des solutions de transport décarbonées. Cette évolution s’appuie sur une intensification des investissements, avec l’Europe en chef de file grâce à des entreprises telles qu’Alstom, CAF et SNCF qui dominent la conception et la mise en œuvre des innovations ferroviaires.
Cette croissance s’illustre notamment par la diversification des types de locomotives : électriques, diesel-électriques, hybrides. Le transport de fret, discret mais décisif, poursuit son expansion. Les pressions logistiques et environnementales poussent le secteur à se réinventer. Alstom, géant français, continue d’imposer le TGV comme référent technologique, tandis qu’OptiFuel mise sur la locomotive hybride Total-Zero, alliant hydrogène et bioGNV, une réponse directe à la transition énergétique.
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Quelques exemples marquants illustrent cette dynamique :
- Europe : le premier train à hydrogène développé par Alstom circule depuis août 2025
- CAF fournit les moteurs électriques ; Cummins, les motorisations thermiques
- Les prévisions tablent sur une croissance qui restera supérieure à 4 % par an au moins jusqu’en 2032
Le marché évolue dans un contexte de recomposition : les solutions hybrides gagnent du terrain, les filières industrielles se renforcent, et la compétition s’aiguise entre continents. Les perspectives régionales dessinent un glissement vers l’Asie et l’Amérique du Nord, mais l’Europe reste à l’avant-garde des technologies propres et de la transmission de puissance.
Quelles tendances redessinent le secteur ferroviaire mondial ?
La filière ferroviaire traverse une phase de mutation profonde, propulsée par l’essor des technologies prédictives et la refonte des schémas industriels. La maintenance prédictive s’impose désormais comme une exigence. Le système MARS LGV, mis en œuvre par la SNCF, sécurise les lignes à grande vitesse grâce à l’analyse en temps réel et la prévention des pannes. Ce changement structure la gestion des infrastructures et maximise la disponibilité du matériel roulant.
Les algorithmes prédictifs développés par Prédirail, salués lors du datathon EPSF Datacraft, servent à anticiper les effets du climat et adapter le réseau ferroviaire aux dérèglements météorologiques, un enjeu de taille à l’ère des bouleversements environnementaux. La rénovation du train BOA par TSO, avec le WDR, un wagon automatisé pour la pose de rails, incarne l’automatisation croissante des chantiers, rendant la modernisation du réseau plus rapide et plus sûre.
Cette vague d’innovation ne se limite plus à l’Europe. Au Japon, JR West a édifié une gare imprimée en 3D à Hatsushima en une semaine, démontrant la capacité d’adaptation et d’innovation des opérateurs asiatiques. Les investissements se multiplient à l’échelle mondiale :
- Europe : généralisation de la maintenance prédictive et premiers trains à hydrogène en circulation
- Amérique du Nord : modernisation rapide de l’ensemble du réseau ferroviaire
- Asie : intégration accélérée des solutions automatisées et de l’impression 3D
La segmentation du marché se précise, portée par la diversité des usages, du fret au transport urbain. Les perspectives s’articulent autour de trois axes : exigences environnementales, ruptures technologiques et performance économique. Un paysage ferroviaire mondial renouvelé prend forme, où s’invitent de nouveaux acteurs et des modèles industriels hybrides.
Technologies émergentes : quelles innovations pour les locomotives de demain ?
Dans le secteur des locomotives, l’innovation n’est plus une promesse : elle s’incarne dans de nouveaux modèles. OptiFuel trace la voie avec son projet Total-Zero : une locomotive hybride, modulaire, capable de passer d’une motorisation électrique à pile à hydrogène à un moteur thermique hydrogène ou bioGNV. Cette polyvalence s’appuie sur une batterie LFP, véritable atout pour limiter les émissions de CO₂ et améliorer la qualité de l’air sur les grands axes de fret.
La compétition autour de l’hydrogène s’intensifie en Europe. Alstom, en pionnier, a mis sur les rails le premier train à hydrogène du continent en août 2025. Ce train, propulsé par une pile à combustible, ne rejette que de la vapeur d’eau. Mais cette avancée s’accompagne de défis réels : développement des infrastructures de recharge, sécurité, coût des équipements. Le secteur se transforme en profondeur, sous la pression de la décarbonation.
Les grands fournisseurs adaptent leur offre. CAF livre les nouveaux moteurs électriques ; Cummins poursuit dans les motorisations thermiques adaptées aux biocarburants. Capgemini s’investit dans le projet TELLi, un train léger conçu pour relier efficacement les territoires périurbains tout en réduisant l’empreinte environnementale.
La diversité des solutions s’élargit : électriques, hybrides, thermiques de nouvelle génération. Les constructeurs comme Siemens ou Hitachi multiplient les recherches sur la motorisation modulaire et la digitalisation, afin de répondre aux attentes croissantes des opérateurs ferroviaires et aux nouvelles normes réglementaires.
Modernisation du réseau ferré : ambitions, chantiers et impacts attendus
Sur les lignes d’Alsace, la transformation du réseau prend une dimension concrète. À Saint-Louis, la mise en place d’un pont ferroviaire préfabriqué de 3000 tonnes a mobilisé équipes et engins, jour et nuit. Cinq jours auront suffi pour assembler cette infrastructure, clé pour fluidifier le trafic régional et préparer l’avenir des liaisons. SNCF Réseau pilote ces évolutions, en coopération avec la collectivité européenne d’Alsace et la ville de Belfort, où le nouveau TGV, présenté en grande pompe, confirme le rôle moteur de la région dans l’innovation ferroviaire.
La modernisation s’ancre dans une tendance d’investissements croissants dans les infrastructures ferroviaires. À Bischheim, les travaux préparatoires reflètent la volonté d’étendre et de renforcer le réseau. De la rénovation des voies à la modernisation des nœuds ferroviaires, chaque intervention vise à fluidifier la circulation, réduire les temps de trajet et garantir la robustesse du service.
L’Europe engage une mutation profonde vers des réseaux plus respectueux de l’environnement. L’arrivée du train à hydrogène, circulant depuis août 2025, s’inscrit dans une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette ambition écologique a aussi des retombées économiques : la production locale de matériel roulant crée de nouveaux emplois, revitalisant des bassins industriels en transition.
Sur le terrain, les retours sont probants. Martin Dubois, cheminot de longue date, l’affirme : ces innovations transforment le quotidien des usagers et redonnent du souffle au réseau. Moderniser le ferroviaire, c’est répondre à la demande de mobilité performante tout en s’inscrivant dans un mouvement collectif pour une mobilité durable et compétitive. Le train, loin d’avoir dit son dernier mot, trace aujourd’hui la voie de demain.